Origine
Histoire de la conservation
Les Archives départementales du Doubs conservent les fonds antérieurs et postérieurs à la Révolution des hôpitaux des principales villes du département, à l'exception de celui de Montbéliard dont le fonds d'Ancien régime est conservé aux Archives municipales de la ville. Comme le nom de la série l'indique, l'entrée de ces archives se fait le plus souvent par dépôt, après délibération de la commission administrative de l'établissement, dont elles restent la propriété.
Présentation du contenu
Pour le chercheur qui s'intéresse exclusivement aux questions médicales, les archives hospitalières peuvent paraître décevantes : le dossier médical apparaît rarement avant les années 1960 ; si le diagnostic est souvent inscrit dans les registres matricules des hospitalisés, on n'y trouve que rarement mention des traitements suivis par le malade. Grâce aux dossiers de travaux dans les salles des malades, les dossiers de construction et d'équipement de salles spécifiques (salle d'opération, maternité, salle de désinfection, laboratoire de radiologie&) et grâce à l'inventaire périodique du matériel utilisé, on peut cependant se faire une idée des règles d'hygiène et des moyens mis en œuvre pour progresser dans les soins aux patients. Une autre source très intéressante pour l'histoire de la médecine réside dans les livres de comptes de l'économe, dans lesquels seront consignés, parfois de manière détaillée, les achats de mobiliers, d'instruments de chirurgie et de médicaments. L'hôpital de Pontarlier se distingue par l'abondance de ses archives médicales, qui se limitent cependant aux hospitalisés militaires, et couvrent principalement les périodes des deux dernières guerres.
En dehors de leur intérêt médical certain mais limité, les archives hospitalières ont d'autres trésors à offrir aux chercheurs.
L'assistance aux défavorisés en est un. De nombreux établissements soignent des malades indigents à domicile ou fournissent du pain, de la soupe, des médicaments et des soins gratuits à la journée dans les locaux de l'établissement. Certains avaient gardé aussi au XIXe siècle leur vocation d'accueil des voyageurs et vagabonds indigents. Enfin, ce même siècle vit le développement des orphelinats et des asiles de vieillards.
Cette notion d'assistance est indissociable de l'empreinte religieuse de ces établissements, souvent fondés et dotés par des bienfaiteurs soucieux de sauver des âmes dont la leur, et longtemps gouvernés par des sœurs hospitalières qui, en prenant le voile, affirmaient leur volonté de servir les pauvres. Les archives hospitalières témoignent du parcours de ces femmes souvent dévouées jour et nuit à leur tâche, assurant les fonctions d'infirmières, de pharmaciennes, d'institutrices dans les orphelinats, d'économes, de couturières, de cuisinières et de lingères&
Fondés et entretenus grâce à des dons et des legs, les hôpitaux possèdent des biens : domaines agricoles, vignes, bois, qu'ils vont gérer, louer, vendre, accroître. Ces biens leur sont souvent parvenus accompagnés des archives personnelles des donateurs permettant ainsi de retracer leur histoire et celle de leur famille. Les archives hospitalières constituent donc une source passionnante pour l'histoire sociale et économique.
Documents en relation
On aura avantage à consulter l'inventaire de la sous-série HSUP, malgré les dercriptions lapidaires qui y sont faites, en raison des confusions faites parfois avec les ordres dits hospitaliers.
Pour les informations concernant les organismes chargés de la tutelle des hôpitaux, on consultera aussi les séries G, OAC, X et les sous-séries 1C et HSUP.
Pour les archives entrées par voie extraordinaire (achats, dons et legs), se référer à la série J
Autre instrument de recherche
Table générale des noms de personnes et de lieux. Dactylographiée. Disponible uniquement en salle de lecture.
Biographie ou Histoire
L'hôpital Saint-Jacques de Besançon a été fondé en 1182 par le chapitre de Sainte-Madeleine afin d'héberger les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, à Rome et à Jérusalem. Il change de vocation en 1436 : confié à un religieux du Saint-Esprit assisté de quelques religieuses du même ordre, il abrite désormais des malades, des vieillards et des voyageurs. Une réforme de 1666 confie la gestion des soins aux religieuses de Beaune. En 1685, il devient hôpital général.
Histoire de la conservation
Les archives de l'établissement ont été déposées en 1988 aux Archives départementales du Doubs. Elles ont été classées et pourvues, en 1877, d'un inventaire détaillé manuscrit par Auguste Castan qui a suivi le cadre de classement de 1854 des archives hospitalières antérieures à 1790, en doublant cependant les lettres de séries (de AA à GG).
Présentation du contenu
Le fonds des archives de l'établissement couvre une période d'environ six cents ans, de 1182 à la Révolution, en débordant pour certains types de documents sur le XIXe siècle.
Ce fonds englobe aussi les archives des établissements réunis à l'hôpital Saint-Jacques : maison de la Charité (1685-1789), léproserie de la Vèze (1688-1771), maladrerie de Quingey (1463-1789), prieuré de Mouthier-Hautepierre (1288-1792), prieuré de Rosey (1120-1793).
Autre instrument de recherche
Inventaire sommaire. Manuscrit photocopié. XIXe siècle. Disponible uniquement en salle de lecture.
Pour les plans uniquement : voir l'inventaire
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